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La plume d'un ananas

La plume d'un ananas

La plume d'un ananas c'est quoi ? C'est le bric à brac d'une jeune trentenaire. Entre nouvelle vie de maman, emploi, voyages et coup de coeur, je vous dévoile un bout de mon quotidien.


Mon nouveau rôle

Publié par La plume sur 21 Août 2018, 17:00pm

Catégories : #Maman et bébé, #Maman, #Bébé

 

Lorsque j'ai appris que j'étais enceinte, j'étais heureuse OUI, mais je n'ai pas imaginé un seul instant que "l'après" allait être aussi difficile. Que ce nouveau rôle de maman allait être aussi prenant et qu'il allait me chambouler autant.

J'étais tellement focalisé et angoissé sur le jour J... l'accouchement, la douleur et la boucherie que ça allait être, que j'en ai oublié le retour de la maternité. Je me souviens même d'une question de ma sage-femme lors des cours de préparation à l'accouchement:

- "et vous avez peur du retour de la maternité, du bébé qui pleure et des nuits courtes ?"

- "euh non je n'y pense même pas, je suis bloquée sur le jour J. Une fois que j'aurais passé ce jour-là, je ne vois pas ce qui pourrait être pire"

 

 

 

Finalement, l'accouchement n'a pas été si terrible même si j'ai eu très mal à un moment donné. Mes craintes avaient été nourries depuis toujours par les mauvaises expériences entendues, les films qui exagèrent et surtout le manque de connaissances sur cet évènement et notre corps. 

Ce qui est difficile, c'est que du jour au lendemain, un petit être demande toute votre attention, au point de passer soi-même au second plan. On n'est pas préparé à ça. Je ne l'étais pas en tout cas et c'est ce qui a fait que je l'ai très mal vécu. Agir comme une mère, aimer son enfant à la première seconde, anticiper le moindre de ses besoins, garder son calme à toute épreuve... des choses qui ne sont pas innées à toutes les femmes (pas d'amalgame avec le baby blues, rien à voir)

Les premières semaines, je n'étais pas préparé à devoir prendre ma douche et à avaler mon tout premier repas de la journée à 15 h, une pompote. Et ce n'est pas une question de se laisser aller comme on pourrait le croire, de rester en pyjama, les cheveux en bataille ou de devoir se faire violence pour imposer son rythme à l'enfant. Je mourrais d'envie de prendre ma douche le matin et de me pomponner comme avant mais c'était l'heure du bibi, puis l'heure du rot, puis de changer la couche, puis fallait l'endormir mais ça prenait du temps car il avait mal au ventre et puis hop, rebolotte, déjà l'heure du bibi etc. Impossible de s'échapper, même 30 secondes pour aller au petit coin.

Les jours ont passé pour laisser place à de l'amélioration (mais il ne faut jamais crier victoire avec un bout'chou, car d'un jour à l'autre, tout peut basculer) Il va bientôt avoir 3 mois, j'en ai fait du chemin. J'ai appris à lâcher prise, à suivre mon instinct, à l'observer et à l'aimer. Je me suis habituée à lui, il s'est habitué à moi et à nous, à sa maison et à son nouvel environnement. Il fait ses siestes (quand il ne lutte pas contre le sommeil) (pas tout à fait ses nuits) mais je ne sais jamais pour combien de temps. Alors j'en profite pour prendre une douche très très rapidement (j'ai le record de la douche la plus rapide), manger un morceau à une heure convenable, lancer une lessive, lire ses mails... prendre du temps pour soi en fait... au lieu de dormir. Oui parce que la phrase qu'on entend souvent lorsque l'on vient d'être parents c'est: "quand bébé dort, tu dors". IM-PO-SSIBLE !! (pour moi en tout cas) j'ai envie de profiter comme avant, en dormant j'ai l'impression de perdre mon temps et d'être frustrée sur ce temps disponible. Alors oui c'est sûr, y a des moments où je m'écroule de fatigue...

Avec un peu de recul, j'accepte plus la situation même si parfois c'est compliqué avec le manque de sommeil et donc de calme et de patience. (c'est l'effet boule de neige) Parfois, tout va bien, parfois, j'ai envie de tout envoyer valser mais je ne peux pas.

Maintenant, il est là, je l'aime malgré tout à l'infini et au-delà, et pour toujours.

Ps: aux futures mères, aux jeunes mamans... devenir mère est un véritable raz-de-marée que l'on appréhende à sa manière. Ce n'est pas grave si vous pleurez, si vous explosez, si vous croyez mal faire, si vous avez ce sentiment de ne pas aimer votre enfant et de croire que vous êtes une mauvaise mère pour ça, c'est normal. Nous sommes toutes différentes et la perfection n'existe pas.

Lâchez prise, écoutez- vous et laissez faire le temps.

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